16 mars 2007

Une histoire champêtre






Marguerite menait une vie de vache.
Elle regardait passer les trains, broutait, dégageait à chaque pet du méthane à en faire crever la planète, bouffait des saloperies.
Son seul plaisir dans la vie c'était de batifoler avec Hubert, tracteur de profession, vachantrope dans l'âme, et adorateur du fauchage des blés, tâche qu'il accomplissait avec une ferveur rarement observé chez une machine de cette âge.
Marguerite et Hubert s'aimaient.
D'un amour peu conventionnel certes, mais d'un bel amour champêtre, au milieux des fleurs (et des bouses), de la nature verdoyante, du regard bienveillant du fermier, de la fermière, de la crémière, du facteur, du gendarme, de madame Michu (Turlututu chapeau pointu), mais pas, pas du vétérinaire.

Le saligaud voyait d'un très mauvais oeil cette passion pour le moins peu commune, jugeant "monstrueuse" et "dangereuse" cette alliance entre le bovidé et la machine "qui sait quelles horreurs peuvent être engendrées d'une telle union?"
Marguerite et Hubert s'en fichaient du regard des autres. Parce que de toutes façons, eux, ils étaient heureux, et rien n'était plus beau que leur idylle lactée.
Mais, l'affreux vétérinaire, le machiavélique vétérinaire, choqué par tant de libertinage campagnard, décida de punir les impudents. De la façon la horrible qu'il soit. Il s'introduisit dans l'étable une belle nuit d'août, et injecta à l'innocente vache l'ESB. Le syndrome le plus redouté dans le monde, pourtant relativement insouciant, des bovidés.

Chaque jour, elle s'enfonçait un peu plus dans ce que l'on nomme communément "vache folle". Hubert dépérissait lui aussi.
Il dépérissait de voir sa belle souffrir.
Il s'en voulait de ne pas avoir pu cette nuit là, empêcher le drame qui allait à tout jamais les séparer.
Parce que tout s'arrête, Marguerite décéda. Après d'atroces souffrances, elle sombra enfin.

Hubert, lui, au contact d'un mouton enragé était en pleine incubation du Parkinson-Tracteur. Quand son heure vint, un cuirassé volant, tout de noir vêtu, le pris à son bord, et s'en alla vers d'autres cieux.

Ainsi se termine tragiquement l'histoire de Marguerite et d'Hubert.




Moralité: ne plus jamais écouté Béné, ça fait écrire n'importe quoi!

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5 commentaires:

À 18 mars, 2007 , Blogger Jybril a dit...

expldr elle l'a fait !!
Je rassure les gens de l'état mental de Cécile, c'est moi qui ai inventé la trame de l'histoire ... Mais elle a imaginé toute la suite!!

Bravo chérie, au moins tu as bloggé! xD

 
À 19 mars, 2007 , Blogger Cécile a dit...

"Au moins tu as bloggé"

Ca confirme la nullité de l'histoire xD

Merci d'avoir rassuré les gens sur mon état mental, c'est gentil, et surtout nécessaire... xD

 
À 19 mars, 2007 , Blogger Elnaië a dit...

JE LE SAVAIS !!! J'étais sûûûre que c'était l'autre petite folle (oui Béndicte, c'est toi ma puce :x) qui était derrière ce truc ! Alala... Quelle perspicacité de ma part, et surtout quelle inventivité de la part de mon petit poisson rouge pour la suite de l'histoire ^_^

 
À 19 mars, 2007 , Blogger Elnaië a dit...

Bénédicteuh*
Pardon >_<

 
À 19 mars, 2007 , Blogger Jybril a dit...

Hey, pourquoi ça ne peut être que moi qui invente de pareilles histoires?! T_T

 

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